histoire de salon
HISTOIRE DE SALON DE PROVENCE
La cité commerçante de Salon-de-Provence et son terroir a près de 2000 ans d’histoire.
Durant la période qui précède l’arrivée des Grecs puis des Romains en Provence, il existe des peuplements Celto-Ligures divisés en confédération souvent concurrentes.
Le terroir de Salon appartient au Salyens (Salluviens), qui occupent les hauteurs de notre région où ils pratiquent l’élevage du mouton, le commerce du sel de Berre et peuvent se protéger des attaques par notre relief accidenté.
A partir de 120 av. J.-C., les Romain civilisent, notre région et assèche les marécages autour de la Touloubre entre Pélissanne et le sud de notre ville. Ils bâtissent un petit fort sur le rocher du Puech, dont nous n’avons pas à ce jour retrouvé de véritables traces archéologiques.
Ce castrum défensif devient une étape fortifiée sur la voie Aurelienne qui passe au sud. La population locale vient alors s’installer autour de celui-ci.
Après la période troublée des invasions barbares qui a succéder à la longue chute de l’empire romain, il faut attendre le début de la période médiévale pour voir à nouveau apparaître dans des textes, le nom de notre Castrum et la dénomination de « villa Sallone ».
Par les partages qui suivent la mort de Charlemagne, notre territoire qui va de la rive gauche du Rhône au sud de la Durance fait partie du Saint empire romain germanique ce qui va donner le nom de château de « L ‘Empéri ».
Un territoire aussi vaste est difficile à gérer, et les empereurs vont déléguer leur pouvoir aux archevêques d’Arles qui seront en plus d’être hommes d’église, seigneurs sur de nombreuses cités de basse Provence dont « Sallon de Crau ». Par un échange avec un seigneur de Vernègues ils vont entrer en possession du château qui s’est fermement consolidé face aux invasions arabes - viking - et aux conflits entre seigneurs.
Il faut attendre 1404 pour obtenir la reconnaissance officielle d’une organisation municipale par les bulles des papes, Grégoire XI et Benoit XIII. Un véritable contre-pouvoir aux archevêques-seigneurs va prendre pendant des siècles sa force séculière.
La domination de la dynastie angevine, dont "le bon roi Renée » comte de Provence reste dans le souvenir des provençaux, donne à la ville au XVe siècle un véritable décollage économique.
A la mort de celui-ci, en 1481, la PROVENCE est définitivement rattaché au royaume de France par des textes expriment que l’union se fait d’égal à égal. L’autorité des rois de France va s’affirmer progressivement aux dépens de celle des l’archevêques d’Arles.
Le XVIe siècle est à Salon, comme dans toute la France, le théâtre de guerres de religion cruelles, inhumaines et désastreuses et quand les pestes s’en mêlent, c’est toute une population qui régresse.
En 15147, Michel de Notre-Dame, dit Nostradamus, né à Saint-Rémy de Provence s’installe à Sallon de Crau où il fonde famille et rédige ses célèbres Century.
Il est le contemporain d’Adam De Craponne, le bienfaiteur de Salon, ingénieur hydraulicien qui réussi à dériver une partie de l’eau de la Durance par un canal passant par le seuil de Lamanon.
Achevé en 1559, ce canal destiné à l’origine pour les moulins à huile ou à farine, va bouleverser l’agriculture en ouvrant la voie à l’irrigation et la valorisation des terres de la Crau sèche.
En 1564, Salon, reçoit Charles IX et sa mère Catherine de Médicis, qui était déjà venu dans notre ville en venant de Marseille lors de son mariage. À cette occasion, le roi accorde à la ville de nouvelles armoiries « un léopard de sable rampant en champ d’or, tenant au milieu de ses pattes, sans toutefois toucher un écusson d’azur, orné d’une fleur de lys d’or. »
Ses armoiries sont encore aujourd’hui celles de notre ville.
Le XVIIIe siècle voit l’implantation de manufactures de soie qui vont sombrer avec la maladie du vers et le véritable essor économique se produit au XIXe siècle avec l’industrie savonnière, le commerce des huiles, du café, et toutes les activités nécessaires en sous-traitance, la ville s’enrichit, la voie ferrée nous relie au monde et comme la gare passe à un kilomètre au sud de la ville, les grandes fortunes font bâtir des hôtels particuliers, des petits châteaux, plus baroques les uns des autres.
A la fin des années 1930, le gouvernement choisit Salon de Provence pour regrouper en une seule école les spots multiples de formation des pilotes. Aujourd’hui la base aérienne 701 est la première base aérienne école de l’armée de l’air et de l’espace et des projets ambitieux (drones et satellites) vont assurer des emplois de haut niveau. La présence de la patrouille de France (PAF) et de l’équipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA) font rayonner en même temps l’armée de la ‘air et de l’espace et notre ville
Au début des années 1970 fut décidé de développer un pôle sidérurgique à Fos sur mer. L’objectif était d’équilibrer la sidérurgie de centre Europe avec le Sud. Salon n’a pas voulu faire partie de la ville nouvelle pour préserver sa « tranquillité » et éviter une arrivée massive d’ouvrier de l’Est de la France. Ce choix aurait pu être malencontreux pour le développement économique de la ville, mais aujourd’hui par les autoroutes nous sommes le point de jonction entre l’axe Nord-sud et l’axe Est-Ouest (Italie - Espagne) qui place notre ville dans les choix possibles d’implantations d’ entreprises de logistiques.
Elles sont déjà nombreuses (trop ?) sur la route historique qu’empruntaient nos archevêques d’Arles pour se protéger des émeutes dans leur ville et trouver refuge dans leur château de l’Empéri.
Rédaction et mise en page Gilles Rigole le 7 novembre 2025
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