fontaine craponne description spc
DESCRIPTION PAR NOTRE ASSOCIATION
Histoire de l'inauguration en 1854
Vue générale de face

Cette fontaine située face à la mairie est l'oeuvre de Joseph Marius RAMUS*
A l’origine le monument était placé sur un socle de forme cubique reposant sur une large vasque à godrons, laquelle abritait une base rectangulaire revêtue d’inscriptions historiques:
Face Nord-Ouest
« CRAPONIUS SITIENTIS AMANS MISERANSQUE
"SALONAE TRISTIA RURA DIU LOETIFICAVIT AQUIS »
"Craponne aime et à pitié de Salon,
"il réjouit de son eau cette terre assoiffée.
La vasque originelle ornée de mascarons en pierre de Calissanne n’a pas supportée les ans. De nos jours c’est de la fonte qui a pris sa place
« Abrado de la se, naquerido, pecaïre !
« Salon vesié passi soun maigro terradou
« Crapouno, soun enfan, li fago trai de paire
« Li largo d’aigo a soun sagou
« Brûlée par la soif, asséchée, la pauvre !
« Salon voyait flétrir son maigre territoire
« Craponne son enfant, lui fabriqua un canal de pierre
« Et il lâcha de l’eau jusqu’à plus soif.
C'est un bassin circulaire un pilier sur lequel repose une vasque dans laquelle trône un Adam de Craponne en pleine réflexion.
Il est un adulte dans la pleine expression de sa force symbolisée par plusieurs éléments.
de trois quart face ces parchemins soulignent son travail d'ingénieur

Vue de dos

La grande cape, le casque qui repose sur ce livre de droit, illustre le rang de l'ingénieur. Il a été capitaine de Salon en 1560 - 1561 - 1562. Un rôle de police très important dans la ville.
A la base du personnage nous avons quatre figures allégoriques liés à la psyché et à l'action d'Adam. La lecture du message se fait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et commence au personnage situé face au magasin de savon Fabre
1) Allégorie du nord-est

La quasi nudité du corps - Le calme - la triste rêverie - la préparation au travail sur le parchemin
2) Allégorie du nord-ouest

La totale nudité enfantine - le regard vers le travail d'écriture - les projets
3) Allégorie du sud-ouest

La ceinture de poitrine - Les lauriers de la réussite - la maitrise de la ville (remparts) - le regard fier vers les passants
3) Allégorie du sud-est

La ceinture de poitrine - le visage paisible- la couronne de fleurs - la récolte des épis de blés - les fruits aux pieds (dont le gauche est cassé)
L’inauguration
Le 27 octobre 1850, le maire Bertin, avec l’accord de son conseil municipal, décidait d’ériger une statue en l’honneur d’ Adam de Craponne. La commission spéciale du monument avait désigné un statuaire de Paris, mais le conseil municipal jugeant les prétentions de l’artiste trop élevé, décida le 9 mai 1851 d' abandonner ce projet primitif.
La préfecture qui pensait en toute légalité, avoir son mot à dire, lança un appel d’offres aux artistes méridionaux.
C’est en 1852 et par concours que Ramus, l’artiste aixois, décrocha le titre qui lui valut les honneurs de la presse et les remerciements de la ville.
Il avait fallu attendre trois cent ans pour honorer celui qui fait apporter l’eau au Pays salonais.
La statue créée par Ramuz élevée sur une stèle de marbre blanc est inaugurée en place de la mairie le 22 octobre 1854 au début du mandat de Fidèle REYNAUD. Il y avait là monseigneur DARCIMOLES, archevêque d’Aix, monsieur LEYDET, sous-préfet de Marseille et le fameux curé PAYEN.
Avant le cérémonial de la place de l’hôtel de ville, une messe solennelle fut célébrée par le curé en la collégiale Saint Laurent. Sur la place de l’hôtel de ville, invité en cela par l’archevêque le curé fit une allocution des plus remarquées tant son verbe fut éloquent son ton vibrant et chaleureux. Craponne, absent de ces bienséances avec son air méditatif, le compas dans sa main droite ne saura jamais que le curé PAYEN si bon et si talentueux dans son expression, dut quelques temps après démissionner. Des paroissiens mal intentionnés n’apprécièrent point les marques d’estime de la foule en délire, ce jour d’inauguration, avait témoigné au prêtre en criant: « La mitre (de l’archevêque) au curé… » offense à l’endroit de Mgr DARCIMOLES.
Gilles Rigole le 2 décembre 2025 d’après un texte de André Thibeau in « Salon de Provence 1750-1945 » p 39
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