Depuis la création de notre association il y a 2 ans nous intervenons pour préserver la remise de la locomotive de l'ancienne ligne petite vitesse Salon- Fontvieille. Salon de Provence est une ville qui doit son développement économique à l'arrivée du chemin de fer durant la seconde moitié du 19e siècle. Grace à ce réseau ferré, l'industrie des huiles et du savon "dit de Marseille" a pu se mettre en place. A cette époque l'activité ferroviaire marchandise de notre ville était supérieure à celle d’Aix en Provence ! Salon possédait 3 gares dont celles de la petite vitesse et celle de Lurian aujourd'hui détruites.
De notre passé ferroviaire ne persiste que la gare actuelle (gare du PLM) et cette remise. Ce quartier en cours de réaménagement doit être un "Ecoquartier" c'est-à-dire un quartier devant garder sa vocation d'origine. La précédente municipalité avait signé une charte par laquelle elle s'engageait à conserver certains éléments de ce passé ferroviaire. Nous avions lancé une pétition déposée en mairie en Mars dernier. Nous avons rencontré les candidats aux élections municipales leur demandant de bien vouloir s'engager vis-à-vis de ce bâtiment inclus dans le périmètre du futur pole d'échange multimodal. Suite aux difficultés financières de la commune, ce dossier a été transféré à Agglopole Provence.
Ces dernières semaines nous avons rencontré le directeur des services techniques de l'Agglo qui nous a, à nouveau, présenté le projet prévoyant tout simplement la destruction de cette bâtisse pour réaliser à son emplacement une esplanade ainsi qu'une voie d'accès au futur parking. Selon les informations qui nous ont été communiquées, ce projet est acté depuis 2013 et les intervenants du chantier choisis. Des contrats auraient été signés.
Nos recours ont peu de chance d'aboutir. Nous avons poursuivi nos démarches et avec l'aide d'un architecte, nous nous sommes aperçus qu'il serait possible de conserver une partie de ce bâtiment sans nullement gêner le passage des voies d'accès au parking. Nous avons exposé ces faits à l'élue de l'agglopole déléguée au Patrimoine et nous allons demander à rencontrer à nouveau le directeur des services techniques. C'est notre dernière chance.
Le 18/11/2014